Le Combat ordinaire, de Manu Larcenet

Publié le par Fanny

That's life...

 

combat-ordiniare.jpgPrésentation éditeur : Ne tournons pas autour du pot, le Combat Ordinaire est un Chef d'œuvre.
À travers l'histoire d'un jeune photographe de presse s'interrogeant sur ce qu'il doit faire de sa vie, Larcenet brosse une comédie parfois drôle, parfois triste sur le passage à l'âge adulte, sur l'amour et les choix qu'il implique, sur notre comportement vis à vis des autres et du passé. Une grosse claque par un auteur en état de grâce.

 

 

Marco est un jeune homme plein de doutes et de questionnements. Retrouvera-t-il un intérêt à son métier de photographe ? A-t-il bien fait de quitter la région parisienne pour la campagne ? Comment gérer son rapport à ses parents, à son frère, à son psy, aux autres en général ? Et comment faire sa vie en composant avec les crises d’angoisse qui le prennent régulièrement ?

J’ai découvert Larcenet lorsque l’on m’a offert un recueil des premiers tomes du Retour à la terre il y a quelques années. J’ai également les deux premiers tomes de Blast, mais je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire le Combat ordinaire, malgré toutes les louanges que je pouvais entendre autour de moi sur ce titre.

J’ai donc pu rattraper ce manque, et j’ai à mon tour été totalement conquise par cette histoire d’un Monsieur tout le monde, mais qui doit avoir des répercussions en chacun d’entre nous.


En effet ici pas de grande aventure, de scénarios en bétons, de décors superbes et dépaysants, mais les tranches de vie d’un homme ordinaire, que le lecteur superpose à son propre parcours. Chacun se reconnaîtra dans un personnage (que ce soit Marco ou un autre), dans une situation qui prendra un écho particulier au regard de son propre histoire. Et c’est là tout le talent de Larcenet : nous offrir la chronique d’une vie toute simple, d’un homme qui s’interroge sur son métier, qui va voir ses parents même s’il n’est pas sûr de bien les comprendre, qui hésite à s’engager dans une relation amoureuse… sans que l’on ne ressente un sentiment d’ennui à un moment ou à un autre.

En plus de ça, le Combat ordinaire nous offre également des moments de réflexion, sur les choix que l’on ferait dans certaines situations (voir par exemple les relations entre Marco et son vieux voisin, ou avec Bastounet, l’ancien collègue de son père) comment réagirait-on à sa place ?


Le tout dans un dessin aux traits assez enfantins et aux couleurs douces tranchant avec certaines planches : celles des réflexions intérieures de Marco à l’aspect « gravure », et celles des crises d’angoisse, dans des tons assez effrayants de rouge et noir.


J’ai par contre un peu moins accroché au quatrième et dernier tome, qui prend un ton plus politico-social et un peu moins intimiste. Et puis, certains personnages m’ont manqué (j’aurais aimé avoir des nouvelles du frère de Marco par exemple !)

Mais de façon générale, une bande dessinée magnifique, que je suis bien contente d’avoir enfin découverte.

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